Filmer du sport n'est jamais simple. Le grand danger étant de se dire que la beauté des images palliera les faiblesses du scénario. Antoine Fuqua, qu'on n'a de toute façon jamais connu grandiose, tombe dans le panneau et nous livre une Rage au ventre d'une triste banalité. Sans âme ni aspérité.
C’est
marrant cet intérêt porté subitement par Hollywood, à contretemps, sur la boxe.
On dit à contretemps car boudiou, ça intéresse qui
encore, la boxe ? Le dernier grand combat en date,
Mayweather-Pacquiao, a fait un flop monstrueux. Ah ! ça oui alors, il est
loin le temps des Tyson, Holyfield, René Jacquot – cherchez l’intrus - et
consorts…
Pourtant,
entre Million Dollar Baby et, maintenant, La Rage au ventre, Hollywood se
penche – s’épanche – sur le sujet. L’ennui, c’est qu’on sent très clairement
que l’influence n’est pas tant celle du « noble art », que celle de… Rocky.
Ambiance
boum-boum, sang, violence, haine, revanche à prendre et
puis… et puis c’est à peu près tout. La Rage au ventre, qu’on a présenté comme
le grand film de Jake Gyllenhaal, celui où est censé se révéler sous un jour
nouveau – mon fion, oui ! – s’avère en vérité d’une platitude décevante.
Zéro émotion
Zéro émotion
Jake Gyllenhaal dans un rôle musclé mais sans âme. |
Ici,
dans La Rage au ventre, il donne l’impression de n’avoir fait des efforts que
physiquement – pecs, abdos, et autres biscottos en tous genres. Dans le jeu, il
n’éblouit personne. Faut
dire qu’il n’est pas spécialement aidé par le scénario et les dialogues.
On évacue les dialogues d’abord, si vous le voulez bien. C’est bien simple : les commentaires des matches de boxes sont affligeants, dignes d’un mauvais EA Sport. C’est ridicule, et quand bien même on serait tentés, par une bonne volonté louable, d’entrer deux secondes dans l’histoire, ils nous en éjectent d’un direct du droit, tellement ils sont gauches.
La sombre diarrhée livrée par Fuqua
On évacue les dialogues d’abord, si vous le voulez bien. C’est bien simple : les commentaires des matches de boxes sont affligeants, dignes d’un mauvais EA Sport. C’est ridicule, et quand bien même on serait tentés, par une bonne volonté louable, d’entrer deux secondes dans l’histoire, ils nous en éjectent d’un direct du droit, tellement ils sont gauches.
La sombre diarrhée livrée par Fuqua
Adriaaaaaaaaan ?! |
Et
puis voilà que, patatras, oh mon Dieu la vie est trop injuste, tout ce bonheur
s’écroule. Mo meurt subitement. Hope perd espoir (ah ah !) et tout son
argent. Le champion du monde adulé n’est plus rien. Il doit tout reprendre de
zéro pour reconquérir son honneur, sa fierté et sa gloire.
Ridicule ?
Oui voilà, c’est le mot qu’on cherchait. Disons qu'Antoine Fuqua, le
réalisateur, nous livre une diarrhée terriblement paresseuse. Vous l'avez, dites, vous l'avez, mon allusion sublime au dragées Fuca, dites, eh, dites, vous l'avez ?
Trop de facilités
Les scènes censées nous tirer les larmes sont toutes cousues de fil blanc. On les voit arriver à des kilomètres et elles apparaissent in fine affligeantes de mièvrerie. On ne vous parle pas, non plus, ce serait trop facile, du rôle stéréotypé de Forest Whitaker, entraîneur de boxe au grand cœur, mais au passé douloureux, qui va guider Billy Hole vers la rédemption.
Trop de facilités
Les scènes censées nous tirer les larmes sont toutes cousues de fil blanc. On les voit arriver à des kilomètres et elles apparaissent in fine affligeantes de mièvrerie. On ne vous parle pas, non plus, ce serait trop facile, du rôle stéréotypé de Forest Whitaker, entraîneur de boxe au grand cœur, mais au passé douloureux, qui va guider Billy Hole vers la rédemption.
Nous,
vraiment, on ne vous en parle pas… Car il n’y a rien à dire. Cette Rage au
ventre a plutôt tendance à nous refiler la nausée. C’est un film facile, beaucoup trop facile, qui ne mérite pas les éloges qu’on peut lire
sur lui. Dommage, car on espérait beaucoup.
Bilan : On peut s'en passer - Moyen - A voir - Excellent
Note : 10/20
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