13 février 2016

The Revenant, le film qui donne des envies de reviens-y...

C'est rare que, dans un film, tout nous paraisse parfait. C'est pourtant le cas ici, avec The Revenant. Le scénario, les acteurs, la photographie surtout... Tout est beau. Un grand film.


Cette fois, si DiCaprio ne l'a pas enfin, son Oscar, c'est à désespérer... Cela dit, la valeur la plus sûre, si jamais on avait une petite pièce à miser, ce serait encore le trophée de la meilleure photographie. Là, franchement, on ne voit pas bien comment il pourrait échapper à The Revenant. Et tant qu'on y est, Inarritu en meilleur réalisateur, pour la deuxième année consécutive après Birdman, cela n'aurait rien de choquant non plus.

Trappeurs traqués

C'est dire, donc, si The Revenant est bon. Meilleur que cela, encore. Très bon. Paf, 24 février 2016, sortie en salles, fermez le ban, on tient déjà notre film de l'année, ce n'est plus la peine de continuer... Si Birdman nous avait un poil déçus, The Revenant, lui, de bout en bout, se montre parfait. Parfaite lumière, parfaite photo, parfaits décors, parfaits paysages, parfaits acteurs. Et puis parfaite histoire, aussi, tant qu'à faire.
Nous voilà dans l'Amérique, profonde et enneigée, de ce qui est aujourd'hui le Dakota. Celui du Sud, en l'occurrence, mais on s'en fout car les trappeurs qui s'échinent à faire le commerce de fourrures ont bien d'autres préoccupations que de savoir dans quel Etat ils se trouvent. Comme quoi, par exemple ? Les Indiens, par exemple, qui sont un peu chez eux, finalement, et entendent bien le faire savoir. Mais des p'tits frenchies, aussi. Bah oui, on est dans les années 1820, et la vente de la Louisiane par Napoléon n'est pas loin, encore. Tout cela pour dire qu'on a encore des trappeurs Français qui se baladent dans la neige.

Man versus wild
Tombe la neige, impassible manège.

Hugh Glass, lui, est un Ricain, un vrai. Et même qu'il est devenu un héros m'sieurs, dames. Une figure de la conquête de l'ouest. Il est avec ses potos à amasser de jolies fourrures quand soudain, tout se détraque. Les Indiens attaquent - une scène sublime pour ouvrir le film - et puis, sur le chemin du retour vers le fort Kiowa, v'là-t'y pas qu'une maman ourse un peu chafouine se rue sur le bon Hugh. De cette confrontation, un peu comme dans le combat entre le roi Arthur et le Chevalier noir, dans Sacrée Graal, on peut légitiment conclure à un joli match nul...
Hugh, presque aussi bien en point que Schumacher, est assez vite abandonné par ses camarades parce que bon, quand même, faut pas trop déconner : c'est le Far West ici, chacun pour sa gueule... Sauf que laissé pour mort, Hugh ne meurt pas. Bah oui, sinon, y aurait pas eu de film. On ne dit pas que c'est facile, hein, oulala non, mai Hugh s'en sort. Et là, en mode Rambo, ça va chier maintenant : la vengeance va être terrible.

C'est beau, hein?
Hé bien c'est comme ça tout le long.
DiCaprio en Tom Hanks des paysages enneigés

On rigole, là, on rigole, et semble prendre ça à la légère. Mais non, en fait. Le scénario est assez sublime, riche et magnifiquement exploité. C'est très humain et pas bourrin. Le tout porté par la caméra d'Inarritu, toujours posée au bon endroit.
Et puis il y a les acteurs. Oui, les, au pluriel, car en plus de Leo, il faut citer aussi Tom Hardy, en trappeur bourru. Mais Leo, donc. C'est bien simple, DiCaprio, depuis La Plage, n'a tourné que dans de grands films. Dire qu'il est bon n'est pas faire preuve d'une folle originalité. La force d'Inarritu, en fait, est de savoir tirer de lui quelque chose, sinon de neuf, du moins de fort : peu de dialogues mais une présence physique qui forge le respect. On appelle cela le charisme, je crois.
DiCaprio un peu, plus on y pense, comme Tom Hanks dans Seul au monde. Mais sublimé par un cadre idyllique. Et puis avec une complexité psychologique et scénaristique plus affirmée. 



Bilan : On peut s'en passer - Moyen - A voir - Excellent
Note : 18/20   

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