21 juillet 2015

Madame Royale, Kim Jong-il et Le roi Bohème

A défaut de cinéma - ce n'est pas l'envie qui nous manque, plutôt le temps - quelques rapides conseils de lectures et de théâtre.

 

Comment ça, il ne se passe plus rien par ici ? Même pas vrai... Bon, ok, un peu c'est vrai. Mais que voulez-vous, les journées ne font que 24h, et les semaines 7 jours. Pour autant, on ne baisse pas les bras, et il se passe d'autres petites choses pas très loin d'ici, du côté d'Apache Magazine. Quelques critiques de livres, notamment. Et, un peu, de théâtre aussi. On commence par les bouquins ?

De Madame Royale au fabuleux pays des Kim

Parfait. Madame Royale, d'abord. Non, non, pas Ségo, l'autre, la princesse, la fille de Louis XVI et de Marie-Antoinette, unique survivante de la prison du Temple, et dont Chateaubriand disait qu'elle dominait toutes les ruines. Une femme de caractère, princesse royale perdue dans un XIXème siècle aux idées nouvelles qu'elle ne pouvait pas comprendre, pas admettre. Une biographe un brin fadasse dans son écriture, mais intéressante malgré tout, signé Hélène Becquet.
On change d'époque et de genre, ensuite, pour se délecter de la folie des Kim, en Corée du Nord, et notamment de celle de Kim Jong-il, sinistre dictateur complètement taré, papounet du tyran actuel, Kim Jong-un. Papa Kim était dingo de ciné, figurez-vous : au point de faire enlever, dans les années 1970, le couple star du cinéma sud-coréen. Paul Fischer, dans Une superproduction de Kim Jong-il, raconte cette folle histoire : Shin et Choi, huit ans prisonniers au pays des Kim. Une histoire complètement dingue.

Le roi Bohème au Lucernaire

Un peu de théâtre pour se changer les idées ? Voilà qui n'est pas pour me déplaire. On fonce donc voir Le roi Bohème, au théâtre du Lucernaire. Mais il faut se dépécher alors : c'est jusqu'au 8 août 2015 et pas plus tard. Une mise en scène d'une inventivité folle pour une pièce qui vous fera vous apitoyer sur la déchéance d'un homme sans pour autant, surtout pas, tomber dans le misérabilisme. C'est même tout le contraire : un bon bol de jouvence, porté par un Sébastien Amblard, seul en scène, franchement admirable. 

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