01 mai 2012

"Avengers": les super-héros tout sauf super-zéros

Les super-héros, à la base, ce n'est pas trop mon truc. J'avais quasi arrêté ma carrière avec Superman. Christopher Reeve, les années 80. J'avais fait une tentative de come-back avec le dernier Batman, en 2008. Sans être vraiment convaincu. Pourtant je suis allé voir Avengers. Parce que j'avais là l'occasion, inespérée, de rattraper beaucoup de retard. Pensez donc! Les super-héros de Marvel réunis dans un même film pour sauver le monde. Iron Man, Hulk, Thor, Captain America, Black Widow et Hawkeye. Me voilà désormais intarisable quant à leurs prouesses respectives.
Une idée assez géniale, que de tous les rassembler. Evidemment, que les amoureux de Rohmer passent leur chemin. Même Godzilla, à côté d'Avengers, passerait pour une gentille bluette. Ça tire, ça explose, et ça canarde de partout. Tout le temps. Mais c'est bien fait. Très bien fait, même. Certes, que l'on n'aille pas croire que le synopsis, évoquant la nécessité, pour nos super-héros, un poil individualistes, "d'apprendre à travailler ensemble et non les uns contre les autres", soit la promesse de profondes remises en questions psychologiques de la part des personnages... Ils sont plutôt du genre binaires, nos gars - et le scénario aussi, par la même occasion.
Mais on y trouve cette petite touche d'humour qui vient relever l'ensemble. Oh! je ne dis pas que c'est toujours très fin, mais c'est suffisamment surprenant pour insuffler ce petit quelque chose qui ravive l'intérêt. Un exemple, juste, avant d'entrer plus en détails dans le film (mais sans spoiler, promis, juré). Parmi nos super-héros se trouve Thor - oui, oui, le Thor des Vikings, fils d'Odin, et héritier du trône d'Asgard. Bon, hormis le fait qu'il se balade avec un marteau en carton pâte, ce brave Thor a aussi un frère, Loki, qui se trouve être le super-vilain du film. Et quand les autres en viennent à critiquer l'attitude méprisable de Loki, les réflexes fraternels reviennent au galop. "Eh! Oh! Attention, c'est de mon frère dont vous parlez", s'insurge Thor, un peu bas du marteau. "Il a tué 80 personnes en deux jours", lui fait-on gentiment remarquer. "Ok. Il a été adopté", répond-il du tac au tac. Rires assurés dans la salle - archi bourrée, soit dit en passant (rarement vu ça).
Ceci étant posé, revenons à nos moutons. Le Shield, l'organisation chargée de préserver la paix dans le monde, est en possession du Cube cosmique, autrement appelé Tesseract. Ce Cube s'avère une source d'énergie assez incroyable, dont les humains veulent se servir pour résoudre leurs petits problèmes d'humains (le pétrole, le nucléaire, Eva Joly qui râle, ce genre de chose). Mais ce Cube est aussi l'occasion, si on utilise sa puissance à mauvais escient, d'ouvrir un portail reliant la Terre à l'outer space. C'est bon, tout le monde suit? Ok, alors continuons. C'est là qu'intervient Loki. Ce grand couillon passe un accord avec de méchants extraterrestres, les Chitauris, pour récupérer son trône d'Asgard. Il s'empare donc du Cube pour mettre à profit ses vils desseins (oui, je sais, j'en fais des tonnes dans l'écriture, mais je m'adapte au film, c'est tout): à lui Asgard, à eux la Terre.
Nick Fury, le patron du Shield, joué par Samuel L.Jackson, s'en remet alors à nos super-héros pour mater Loki, et récupérer le Cube. Entrent donc en scène Iron Man (Robert Downey Jr.), assez insupportable, mais qu'on préfère avoir comme pote que comme ennemi. Thor, dont on a déjà parlé (Chris Hemsworth), dans le genre blondinet aux biscottos bien durs. Bruce Banner (Mark Ruffalo), le scientifique gentil qu'il ne faut surtout pas énerver, sous peine de le voir se transformer en géant vert... Euh, non, pas celui-là, l'autre, Hulk plutôt. Captain America (Chris Evans), peut-être mon préféré avec son costume arborant la bannière étoilée dont lui-même, soucieux de son apparence, se demande si, par hasard, ça ne fait pas un peu dépassé désormais (le pauvre Captain vient de passer 70 ans sous les glaces de l'Arctique, et l'Amérique de 2012 ne ressemble plus trop à celle de 1942, faut avouer). Enfin, Barton (Jeremy Renner), alias Hawkeye, oeil-de-faucon en Français, et surtout Black Widow, aka la Veuve noire, bombe rousse en combinaison noire seyante, jouée par Scarlett Johansson (s'ils sortent le personnage en figurine, j'en veux une grandeur nature, merci!).
Tout ce beau monde parviendra-t-il à triompher de Loki? A sauver le monde de l'invasion des extraterrestres? Vous le saurez en allant voir Avengers au cinéma, ce que je vous encourage à faire car, dans son genre, c'est franchement du très bon boulot fait par les Studios Marvel. Pour autant, ne vous croyez pas obligés de privilégier la 3D, je ne suis pas certain que le surcoût en vaille la peine.

Bilan: On peut s'en passer - Moyen - A voir! -Excellent - Attention, futur grand classique.
Note: 13/20

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